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Coxarthrose ou arthrose de la hanche

La coxarthrose*La coxarthrose, ou arthrose de la hanche, correspond à une usure voire à une destruction du cartilage de cette articulation, dite coxo-fémorale, qui relie le bassin au fémur. Il s’agit d’une maladie chronique et potentiellement handicapante, ou arthrose de la hanche, correspond à une usure voire à une destruction du cartilage de cette articulation, dite coxo-fémorale, qui relie le bassin au fémur. Il s’agit d’une maladie chronique et potentiellement handicapante. La perte progressive d’élasticité qui affecte les cartilages assurant la protection de la surface osseuse peut effectivement entraîner une gêne importante à la marche.

Cette pathologie est également source de douleurs, en raison d’une inflammation provoquée par le frottement entre les os qui ne sont plus protégés par une couche de cartilage.
On distingue schématiquement deux types de coxarthrose : primitive, lorsque sa cause n’est pas clairement identifiée ; secondaire, lorsqu’elle résulte d’une malformation, d’une lésion ligamentaire ou d’un traumatisme, par exemple.

Symptômes de la coxarthrose

Premier symptôme de l’arthrose de la hanche, la douleur s’installe progressivement avec le temps. Elle est localisée au niveau du pli inguinal*Le pli inguinal aussi appelé pli de l’aine, renvoie à la zone allant du bas de l’abdomen au haut de la cuisse. et irradie le long de la cuisse, parfois jusqu’au genou. Il s’agit d’une douleur mécanique, c’est-à-dire qu’elle apparaît surtout lors d’un effort physique. Elle est maximale en fin de journée.

Le matin, la personne se réveille avec une sensation de raideur dans la hanche. Marcher est de plus en plus pénible et s’aider de cannes peut finir par devenir nécessaire. Même ramasser un objet, enfiler des chaussettes, entrer dans sa voiture ou monter les escaliers risque de réveiller la douleur articulaire.

L’arthrose de la hanche évolue souvent par poussées, qui correspondent à un pic inflammatoire de l’articulation

Causes

Contrairement à une croyance répandue, la coxarthrose n’est pas toujours liée au vieillissement ; il arrive qu’elle soit diagnostiquée chez des personnes de moins de 40 ans. Cependant, la prévalence de l’arthrose de la hanche augmente considérablement avec l’âge.

Dans 80 % des cas, on trouve souvent :

  • une lésion de l’articulation de la hanche consécutive à un accident (fracture, luxation),
  • une dégénérescence cartilagineuse due au port de lourdes charges (travail de manutention, construction),
  • une déformation anatomique (p.ex. jambes en X, jambes arquées, longueur inégale des jambes),
  • ou une maladie comme la polyarthrite rhumatoïde*Maladie inflammatoire chronique des articulations et en particulier des pieds et des mains ou le diabète*Le diabète est une maladie qui affecte la manière dont l’organisme régule le taux de sucre dans le sang *.

L’influence de l’excès pondéral sur l’apparition d’une arthrose de la hanche fait débat.
 

Facteurs de risque de la coxarthrose

À part le port répété de lourdes charges, les lésions ligamentaires*Le ligament est un tissu très résistant qui permet de relier les différents éléments d’une articulation (or, cartilage). Certains accidents (sportifs notamment) peuvent entraîner des lésions des ligaments, voire leur déchirure, ce qui peut nécessiter un traitement chirurgical. ou les anomalies anatomiques préexistantes, plusieurs facteurs semblent liés à l’apparition d’une coxarthrose. Citons les antécédents familiaux (présence d’un cas chez un proche parent), l’âge et le sexe (la prévalence de la maladie augmente avec les années et touche plus particulièrement les femmes ménopausées), les maladies inflammatoires ou métaboliques.

Traitement

Pour soulager les douleurs, il existe des mesures non médicales assez simples, par exemple :

  • porter des chaussures amortissantes,
  • s’aider d’une canne pour marcher et continuer à bouger afin d’entretenir la musculature,
  • préférer une activité physique qui ménage les articulations (vélo et aquafit, par exemple),
  • suivre des séances de physiothérapie, pratiquer des applications de froid ou de chaud.

Sur le plan médicamenteux, il peut être utile d’administrer des antalgiques (généralement du paracétamol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène ou le diclofénac) lors des poussées inflammatoires, avec éventuellement des infiltrations de corticoïdes.

Cependant, il n’existe aucun traitement pour guérir l’arthrose de la hanche ; on peut seulement ralentir son évolution et donc repousser le moment où il conviendra d’envisager une opération. La question se pose lorsque les douleurs et la perte de mobilité diminuent de manière trop importante la qualité de vie de la personne.

Le traitement chirurgical le plus courant consiste à poser une prothèse de hanche. Les matériaux actuellement utilisés pour la fabrication de ces prothèses permettent de garantir une très faible usure au fil du temps. On estime que leur « durée de vie » est de 15 à 20 ans. Chez plus de 90 % des patients, l’intervention donne de très bons résultats en termes de douleurs et de mobilité. Dans la grande majorité des cas, il est possible de récupérer des capacités physiques et une qualité de vie proches de la vie d’avant.

 

Évolution et complications possibles

La coxarthrose est une maladie chronique d’évolution lente. Au début, les douleurs se manifestent uniquement lors d’un effort physique. Avec le temps, elles finissent par entraîner une gêne puis des douleurs lors de la marche, obligeant parfois la personne à utiliser des cannes.

Même des gestes aussi anodins que mettre des chaussettes ou entrer dans une voiture deviennent une source de douleurs. La maladie progresse par poussées inflammatoires caractérisées par une recrudescence des douleurs articulaires.

Prévention de l’arthrose de la hanche

Il est possible de limiter les douleurs liées à la coxarthrose par des mesures non médicales. Par exemple, installer des barres d’appui dans la salle de bains et les toilettes, pour pouvoir se relever plus facilement. Si l’on utilise une canne, il vaut mieux la tenir dans la main opposée au côté de la hanche qui ne fait pas mal. C’est en effet en prenant appui du côté sain que l’on soulage le mieux l’articulation douloureuse.

L’activité physique, pour autant qu’elle ménage les articulations (exercices dans l’eau, marche, vélo) et qu’elle soit pratiquée avec modération, c’est-à-dire deux à trois fois par semaine, est recommandée pour préserver la musculature et ralentir la progression de la maladie.

La kinésithérapie*Discipline paramédicale qui traite les affections osseuses, articulaires ou musculaires, grâce des mouvements imposés et des massages. ou des cures thermales peuvent également s’avérer bénéfiques. Enfin, il est important de veiller à son alimentation en évitant notamment les plats industriels ou les charcuteries et en privilégiant les « bonnes graisses » (noix et graines non salées, huile d'olive, avocat).

Quand contacter le médecin ?

Une raideur de la hanche le matin au réveil, des douleurs articulaires qui apparaissent et/ou augmentent lors de mouvements, un gonflement ou un craquement à l’intérieur de l’articulation sont des signes clairement associés à la coxarthrose. Ils justifient ainsi une consultation médicale.

Prise en charge à l’Hôpital de La Tour

Le diagnostic de la coxarthrose est avant tout clinique et radiologique. Cela signifie qu’il implique un examen médical avec des tests en position debout et couchée ; une observation de la marche ; un historique du patient (anamnèse) et, enfin, une radiographie qui permettra de confirmer la présence d’une arthrose de la hanche. Ce diagnostic sera effectué par un rhumatologueun médecin du sport ou encore un chirurgien de la hanche.

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Le chiffre

Le remplacement de la hanche par une prothèse est la solution chirurgicale préconisée en cas de coxarthrose. Il s’agit d’une opération très courante.  Chaque année, il s’en effectue plus de 30’000 en Suisse, et probablement plus d’un million dans le monde.

Le saviez-vous ?

Il ne faut pas confondre arthrose*Maladie qui affecte les articulations et en premier lieu le cartilage, d’où l’apparition de douleurs et une perte de mobilité. et ostéoporose*L’ostéoporose se traduit par une diminution de la densité osseuse, d’où un risque accru de fractures souvent peu douloureuses.. Ce sont en effet deux maladies différentes. L’ostéoporose se traduit par une diminution de la densité osseuse, d’où un risque accru de fractures (souvent peu douloureuses), surtout au niveau de la colonne vertébrale, L’arthrose, en revanche, affecte les articulations et en premier lieu le cartilage, d’où l’apparition de douleurs et une perte de mobilité.

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