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Ostéoporose

L’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette liée à la diminution de la densité et de la qualité osseuse. Cette fragilité osseuse entraîne un risque augmenté de fractures. L’ostéoporose est plus fréquente chez les femmes. En Suisse, on estime qu’après 50 ans, une femme sur deux et un homme sur cinq aura une fracture ostéoporotique.

L’os est un tissu vivant qui se renouvelle constamment. Il est détruit par des cellules appelées ostéoclastes (résorption osseuse) et formé par des cellules appelées ostéoblastes (formation osseuse).
Une fois le pic de masse osseuse atteint (entre l’âge de 20 et 30 ans), l’os se renouvelle avec un équilibre entre résorption et formation osseuse. On parle de remodelage osseux.

 

Avec l’âge, on assiste à une perte osseuse. Celle-ci est accélérée chez les femmes au moment de la ménopause du fait de la carence hormonale.
En dessous d’un certain seuil de perte osseuse, on parle d’ostéoporose.
Cette perte osseuse s’explique par un déséquilibre où la résorption (destruction osseuse) prédomine sur la formation osseuse.

 

evolution osseuse

 

Symptôme

L’ostéoporose est une maladie silencieuse, indolore. C’est seulement en cas de fracture que des douleurs peuvent apparaître.
Ces fractures :

  • peuvent survenir suite à un faible traumatisme, par exemple une chute de sa hauteur ou un faux mouvement.
  • sont plus fréquemment situées aux vertèbres, à la hanche, au poignet, à l’épaule.
  • peuvent entraîner une perte d’autonomie, une diminution de la qualité de vie ainsi qu’une augmentation de la mortalité.

Facteurs de risque

  • L’âge : plus on vieillit, plus le risque d’ostéoporose augmente.
  • Le sexe : les femmes sont plus exposées au risque de perte osseuse du fait de la carence hormonale à la ménopause. Cependant l’ostéoporose existe aussi chez les hommes.
  • Les antécédents familiaux : si l’un des parents s’est fracturé la hanche.
  • Le tabac et la consommation excessive d’alcool.
  • Diverses pathologies : digestives, rhumatismales, rénales ou endocriniennes.

 

  • Certains médicaments, par exemple la cortisone ainsi que certains traitements utilisés pour les cancers du sein ou de la prostate.
  • L’immobilisation.
  • Un poids insuffisant.
  • Les chutes sont associées à un risque augmenté de fractures.

Diagnostic

Le diagnostic de la maladie repose sur les résultats de la minéralométrie, aussi appelée densité minérale osseuse (DMO) ou DeXA (Dual-energy X-ray Absorptiometry). Cet examen mesure la densité des os. Cette technique d’imagerie utilise de très faibles quantités de rayons X, largement inférieures à celles utilisées pour réaliser des radiographies de colonne et de hanches.

 

La DMO (exprimée en g/cm2) mesure le contenu en calcium de votre squelette ; la DMO mesurée est ensuite comparée à la DMO d’une population en bonne santé sans ostéoporose, l’écart entre votre densité osseuse et celle de cette population de référence étant exprimée en T-score.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’ostéoporose par un T-score ≤ -2.5.

Plus le T-score est bas, plus le risque de fracture est élevé. Autrement dit, moins un os est dense, plus il est fragile, c’est-à-dire plus il risque de se fracturer.

Déroulement de l’examen

L’examen se déroule dans le service de Médecine Nucléaire situé au rez inférieur (RI) du bâtiment B2 de l’Hôpital de la Tour. Il dure environ 45 minutes.
Après votre accueil au secrétariat, un technicien (TRM) du service vous prendra en charge et vous expliquera le déroulement de l’examen. Il recueillera via un questionnaire des informations qui seront utiles au médecin nucléaire pour interpréter votre examen.
L’acquisition des images (colonne vertébrale, hanches +/- poignet) dure 20 à 30 minutes. Après vérification de leur bonne qualité, vous pourrez repartir du service et reprendre vos activités normalement. Les résultats sont directement transmis au médecin référent et/ou à votre médecin traitant.

Remboursement

Sur prescription de votre médecin, l’examen est pris en charge et remboursé par votre assurance, essentiellement dans les situations suivantes :

  • Après une fracture provoquée par un traumatisme minime (recherche d’une fragilité osseuse).
  • Lors de la prise de cortisone pendant plusieurs mois ou de certains traitements hormonaux.
  • Si vous avez un taux de calcium sanguin trop élevé dans le sang (hypercalcémie) lié à une activité inadaptée des glandes (parathyroïdes) situées dans le cou (hyperparathyroïdie).
  • Certaines pathologies responsables d’une mauvaise absorption du calcium ou d’une carence en hormones ovariennes.

Le bilan diagnostic comprend également

  • une consultation médicale pour évaluer les facteurs de risque d’ostéoporose.
  • une prise de sang pour rechercher les causes potentielles de fragilité osseuse.

 

Prévention

Certaines mesures simples peuvent prévenir l’ostéoporose et ses complications fracturaires :

  • Ne pas fumer.
  • Eviter de consommer de l’alcool de manière régulière et excessive (> 2 verres de vin par jour).
  • Avoir une alimentation saine riche en calcium et en protéines et un apport suffisant en vitamine D.
  • Pratiquer régulièrement une activité physique (ex. marche, danse, gym).
  • Avoir un poids suffisant.
  • Prévenir les chutes : par exemple, en aménageant votre domicile, en faisant contrôler votre vue, en évitant certains médicaments, en participant à des séances de physiothérapie.

IOF

 

Traitement

En plus des mesures de prévention citées plus haut, il existe des traitements médicamenteux qui ont montré leur efficacité pour diminuer le risque fracturaire.

L’indication sera évaluée par le médecin référent en fonction de votre risque individuel de fracture.

Le traitement le plus adapté à votre cas ainsi que les effets indésirables potentiels vous seront expliqués.

On distingue 2 classes de traitements: ceux qui diminuent la perte osseuse et ceux qui favorisent la construction osseuse.

  • Ceux qui diminuent la perte osseuse

Le traitement hormonal substitutif
Les modulateurs des récepteurs aux œstrogènes
Les bisphosphonates
Le denosumab

  • Ceux qui augmentent la formation osseuse

Le teriparatide
Le romosozumab

Les traitements s’administrent soit en comprimés, soit en perfusion intraveineuse, soit en injection sous la peau.

Quand contacter le médecin ?

Si vous avez des facteurs de risque d’ostéoporose (listés plus haut).
Si vous avez déjà souffert d’une fracture.
Si vous avez perdu plus de 3cm de taille ou si vous constatez que votre dos est voûté, car cela peut être un signe de fracture vertébrale.

fracture

 

La prise en charge à l’Hôpital de La Tour

L’Hôpital de La Tour offre une prise en charge complète et multidisciplinaire de l’ostéoporose. Cette maladie concerne plusieurs spécialités, toutes présentes sur le campus.
De plus, l’Hôpital de La Tour est la seule clinique privée genevoise à proposer une consultation dédiée à cette pathologie.

Le plateau technique offre l’imagerie nécessaire pour diagnostiquer la maladie (DeXA) et les complications fracturaires (radiographies, CT-scanner, IRM, scintigraphie osseuse et SPECT-CT …).

Les traitements par injections ou perfusions peuvent être administrés à La Tour.

Les médecins référents sont :

 

Le chiffre

16 millions de femmes et 4 millions d’hommes de plus de 50 ans souffrent d’ostéoporose au sein de ces 6 pays européens : Allemagne, Italie, France, Suède, Royaume-Uni, Espagne1.

1 Données de l’IOF (International Osteoporosis Foundation).

Le saviez-vous ?

L’ostéoporose est une maladie encore sous-diagnostiquée et insuffisamment traitée.
En Europe, 60 à 85% des femmes ne reçoivent aucun traitement dans l’année qui suit une fracture1.

1 Données de l’IOF (International Osteoporosis Foundation).

Notre équipe:

Il est recommandé de consulter le(s) professionnel(s) de la santé suivant(s) :