Hyperthyroïdie

Les symptômes de l'hyperthyroïdie peuvent varier en fonction de la gravité de la maladie et des individus touchés. Certains des symptômes les plus courants incluent :

• Perte de poids inexpliquée malgré un appétit normal ou augmenté.
• Palpitations cardiaques : un rythme cardiaque accéléré (tachycardie), parfois irrégulier, est un symptôme majeur. Il peut mener à des troubles du rythme comme la fibrillation auriculaire. 
• Nervosité et irritabilité
• Transpiration excessive et intolérance à la chaleur.
• Changements dans les habitudes intestinales, notamment des selles fréquentes ou de la diarrhée
• Fatigue musculaire et faiblesse généralisée.
• Goitre, ou gonflement du cou dû à une hypertrophie de la glande thyroïde.

Dans certains cas, les symptômes peuvent être plus subtils, surtout chez les personnes âgées, où ils peuvent se manifester par de la fatigue ou une dépression.

L’hyperthyroïdie peut être causée par plusieurs conditions médicales affectant la glande thyroïde. Les plus fréquentes sont :

• La maladie de Basedow (aussi connue sous le nom de maladie de Graves) : Une maladie auto-immune où le système immunitaire stimule la glande thyroïde à produire trop d’hormones. Il s'agit de la cause la plus fréquente d'hyperthyroïdie. Elle touche principalement les femmes jeunes, et il existe une prédisposition génétique.
• Les nodules thyroïdiens toxiques : Ces nodules sont des tumeurs bénignes dans la glande thyroïde qui peuvent se développer de manière excessive et produire trop d'hormones thyroïdiennes.
• Thyroïdite : Cette inflammation de la glande thyroïde peut survenir après une infection virale, une grossesse (thyroïdite postpartum) ou en réponse à certains médicaments. La thyroïdite libère temporairement une grande quantité d'hormones dans le sang, conduisant à une hyperthyroïdie transitoire qui peut évoluer vers une hypothyroïdie dans certains cas.
• Iatrogènes (médicamenteuses : amiodarone, iode radioactif ou produit de contraste iodé et surdosage en hormones thyroïdiennes)
• Tumeurs hypophysaires (très rares)

Certains facteurs peuvent augmenter le risque de développer une hyperthyroïdie. Parmi les plus notables :

• Antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes, en particulier la maladie de Basedow.
• Antécédents de maladies auto-immunes comme le diabète de type 1 ou l’anémie pernicieuse.
• Un apport excessif d’iode, un élément essentiel dans la production des hormones thyroïdiennes.
• Le sexe et l’âge, les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes de développer cette pathologie, notamment entre 20 et 40 ans et en particulier celles ayant récemment accouché, courent un risque accru de développer une thyroïdite postpartum.

Le diagnostic de l'hyperthyroïdie commence souvent par un examen clinique basé sur les symptômes signalés. Ensuite, plusieurs examens peuvent être réalisés pour confirmer la pathologie :

• Examen physique : Le médecin palpe la thyroïde pour détecter une hypertrophie ou des nodules, et vérifie des signes comme les tremblements ou des anomalies oculaires liées à la maladie de Basedow.
• Tests sanguins : Ces tests permettent de mesurer les niveaux d'hormones thyroïdiennes (T3 et T4) et de l'hormone stimulante de la thyroïde (TSH). Un taux élevé de T3/T4 associé à un faible taux de TSH est caractéristique de l'hyperthyroïdie.
• Imagerie médicale : Des tests comme la scintigraphie thyroïdienne ou l'échographie peuvent aider à évaluer la cause sous-jacente de l’hyperthyroïdie.

Il existe plusieurs options de traitement, et le choix dépend souvent de la cause sous-jacente de l’hyperthyroïdie ainsi que de l'état général et l’âge du patient. Les principales options incluent :

• Médicaments antithyroïdiens : Ces médicaments bloquent la production d'hormones thyroïdiennes. Ils sont efficaces pour les formes légères à modérées de la maladie.
• Thérapie à l'iode radioactif : Cette méthode vise à détruire une partie de la glande thyroïde, réduisant ainsi la production d'hormones.
• Chirurgie : Dans certains cas, l'ablation partielle ou totale de la thyroïde est nécessaire. Notamment lorsque d'autres traitements échouent ou lorsque le patient ne peut pas prendre de médicaments antithyroïdiens. Elle est également utilisée en cas de goitre volumineux compressif.
• Bêta-bloquants : Bien qu'ils ne réduisent pas directement les niveaux d'hormones thyroïdiennes, ces médicaments aident à contrôler les symptômes comme les palpitations.

Si elle n'est pas traitée, l'hyperthyroïdie peut entraîner des complications graves, notamment :

• Problèmes cardiaques : L’hyperthyroïdie non traitée peut provoquer une fibrillation auriculaire, augmentant ainsi le risque d'accident vasculaire cérébral.
• Ostéoporose : Un excès d'hormones thyroïdiennes rend plus difficile l'absorption du calcium, entraînant une fragilisation des os.
• Crise thyroïdienne : Cette complication rare, mais potentiellement mortelle, se caractérise par une accélération sévère des symptômes et nécessite une prise en charge urgente.

Bien qu'il soit difficile de prévenir toutes les causes d'hyperthyroïdie, certaines mesures peuvent réduire les risques, notamment :

• Contrôle de l’apport en iode : Il est recommandé de limiter la consommation excessive d'aliments riches en iode, notamment les produits de la mer et le sel iodé, chez les personnes à risque.
• Surveillance médicale régulière : Les individus ayant des antécédents familiaux ou des troubles thyroïdiens préexistants doivent effectuer des bilans thyroïdiens réguliers.
• Suivi post-partum : Un suivi médical rapproché est recommandé pour les femmes ayant récemment accouché du fait des risques de thyroïdite post-partum, une forme d'hyperthyroïdie temporaire qui peut survenir quelques mois après la naissance de l’enfant

Il est essentiel de consulter un médecin si vous présentez des symptômes tels que :

• Une perte de poids inexpliquée.
• Des palpitations cardiaques fréquentes.
• Un gonflement au niveau du cou ou des changements dans vos habitudes intestinales.

En cas de diagnostic d'hyperthyroïdie, un suivi médical régulier est nécessaire pour ajuster le traitement et surveiller les éventuelles complications.

L’Hôpital de La Tour propose une approche globale et personnalisée pour les troubles de la thyroïde, notamment l’hyperthyroïdie. Dans la grande majorité des cas, le diagnostic est posé par le médecin traitant, grâce à un examen clinique et des analyses biologiques. En cas de besoin, celui-ci peut orienter son patient vers un endocrinologue ou un autre spécialiste pour des investigations complémentaires ou un suivi spécifique.

Pour les patients déjà pris en charge à l’Hôpital de La Tour ou n’ayant pas de médecin traitant attitré, le Centre de médecine générale de l’Hôpital de La Tour propose un accès à une équipe de médecins internistes généralistes. Ce centre facilite la coordination des soins au sein de l’Hôpital, en lien étroit avec les autres spécialistes, dans un esprit de continuité et de réactivité.

Qu'est-ce que l'hyperthyroïdie ?
L'hyperthyroïdie est une condition où la glande thyroïde produit trop d'hormones, accélérant ainsi le métabolisme.

Quels sont les principaux symptômes de l'hyperthyroïdie ?
Les symptômes incluent la perte de poids, les palpitations cardiaques, l'anxiété et les troubles du sommeil.

Quelles sont les causes de l'hyperthyroïdie ?
Les causes incluent la maladie de Basedow, les nodules thyroïdiens toxiques et la thyroïdite.

Comment diagnostique-t-on l'hyperthyroïdie ?
Le diagnostic repose sur un examen physique, des analyses de sang et des tests d'imagerie.

Quels sont les traitements disponibles pour l'hyperthyroïdie ?
Les options de traitement incluent les médicaments antithyroïdiens, la thérapie à l'iode radioactif, la chirurgie et les bêta-bloquants pour contrôler les symptômes.

L’hyperthyroïdie peut-elle se soigner définitivement ?
Oui, des traitements comme l’iode radioactif ou la chirurgie peuvent être curatifs. Ils entraînent toutefois souvent une hypothyroïdie, généralement plus simple à contrôler que l’hyperthyroïdie, grâce à un traitement hormonal substitutif à vie.