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Hypothyroïdie

L’hypothyroïdie est une pathologie caractérisée par une insuffisance de production d’hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde. Cette glande, en forme de papillon, est située à la base du cou et joue un rôle clé dans le métabolisme du corps. Lorsque la thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones, cela ralentit les processus métaboliques, entraînant des symptômes variés, souvent non spécifiques. L’hypothyroïdie est une maladie fréquente qui touche principalement les femmes, surtout après la ménopause.

Symptômes de l’hypothyroïdie

Les symptômes de l’hypothyroïdie varient en fonction de l’âge et peuvent être subtils, surtout au début. Ils apparaissent progressivement et diffèrent chez les enfants, les adolescents et les adultes.

Chez l'adulte

Les adultes atteints d’hypothyroïdie ressentent généralement une fatigue constante, une prise de poids inexpliquée sans changement dans les habitudes alimentaires, une intolérance au froid et des modifications de la peau et des cheveux (peau sèche, cheveux fragiles). Les symptômes peuvent aussi inclure des troubles cognitifs comme des difficultés de concentration ou des pertes de mémoire. L’hypothyroïdie peut également entraîner un ralentissement du rythme cardiaque.

Chez l'adolescent

Les adolescents peuvent présenter un retard pubertaire et une fatigue chronique. La prise de poids sans cause apparente, accompagnée de troubles de l'humeur comme la dépression ou l'anxiété, est fréquente. Certains adolescents souffrent également de difficultés scolaires liées à des problèmes de concentration.

Chez l'enfant

Chez les nourrissons et les jeunes enfants, l’hypothyroïdie peut entraîner des retards de croissance et de développement. L’hypothyroïdie infantile non traitée peut également affecter le développement intellectuel.

Ces symptômes, souvent peu spécifiques, peuvent être confondus avec d’autres affections, ce qui peut retarder le diagnostic.

Causes de l’hypothyroïdie

L’hypothyroïdie peut résulter de diverses causes, incluant des pathologies auto-immunes, des interventions médicales ou des carences. Il existe également plusieurs formes d’hypothyroïdie qui diffèrent par leur origine :

Hypothyroïdie primaire

Il s’agit de la forme la plus courante, où le problème provient directement de la thyroïde elle-même. Le plus souvent causée par la thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque la glande thyroïde. D’autres causes incluent la chirurgie de la thyroïde, la radiothérapie du cou ou une carence en iode. Dans ces cas, la thyroïde ne produit pas suffisamment d'hormones, malgré une stimulation par la TSH (hormone thyréostimulante).

Hypothyroïdie secondaire

Dans cette forme, le problème vient de la glande pituitaire (ou hypophyse), située à la base du cerveau. La glande pituitaire est responsable de la production de la TSH, qui stimule la thyroïde à produire ses hormones. Si l’hypophyse est défectueuse en raison d’une tumeur, d’un traumatisme ou d’une radiothérapie, elle ne produit pas assez de TSH, ce qui entraîne une hypothyroïdie. Ce type est plus rare que l’hypothyroïdie primaire.

Hypothyroïdie tertiaire

Encore plus rare, cette forme survient lorsque le cerveau (plus précisément l’hypothalamus) ne produit pas assez de TRH (hormone thyréotrope), l'hormone qui contrôle la libération de la TSH par l’hypophyse. Cette déficience entraîne une baisse de la production d'hormones thyroïdiennes.

Hypothyroïdie subclinique

Il s'agit d'une forme plus légère de l'hypothyroïdie où les niveaux de TSH sont légèrement élevés, mais les hormones thyroïdiennes (T3 et T4) sont encore dans les limites normales. Ce type d’hypothyroïdie peut évoluer ou disparaître spontanément.

Facteurs de risque de l'hypothyroïdie

Certaines personnes sont plus à risque de développer une hypothyroïdie :

  • Sexe féminin : Les femmes, en particulier après 60 ans, sont plus souvent touchées.
  • Antécédents familiaux : Un lien génétique peut exister, augmentant le risque si un proche est atteint.
  • Grossesse : Certaines femmes développent une hypothyroïdie après l’accouchement.
  • Radiothérapie ou chirurgie du cou : Ceux ayant subi des interventions dans cette région présentent un risque accru

Diagnostic de l’hypothyroïdie

Le diagnostic repose principalement sur une anamnèse et un examen clinique orientant vers des examens complémentaires. Des tests sanguins mesurant les niveaux de TSH (hormone thyréostimulante) et de T4 libre (thyroxine) sont alors réalisés. Une TSH élevée accompagnée d’une T4 basse indique généralement une hypothyroïdie. D’autres examens comme l’échographie peuvent être utilisés pour examiner la structure de la thyroïde. Dans certains cas, une scintigraphie thyroïdienne peut être réalisée pour évaluer l’activité de la glande​.

Traitements de l’hypothyroïdie

Le traitement standard de l’hypothyroïdie consiste en une thérapie de remplacement hormonal, souvent sous forme de lévothyroxine (T4 synthétique). Ce traitement vise à normaliser les niveaux d’hormones thyroïdiennes et à soulager les symptômes. Il nécessite un suivi à long terme pour ajuster le dosage du traitement selon les fluctuations de l’état de santé.

Evolutions et complications possibles

Si l’hypothyroïdie n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications graves :

  • Goitre : Augmentation du volume de la thyroïde due à la stimulation excessive par la TSH.
  • Problèmes cardiovasculaires : Une hypothyroïdie non traitée peut augmenter le risque de maladies cardiaques.
  • Myxœdème : Une forme rare et grave d’hypothyroïdie qui peut entraîner un coma, potentiellement fatal.

Prévention de l’hypothyroïdie

Il n’existe pas de moyens directs pour prévenir l’hypothyroïdie, mais certaines mesures peuvent aider :
Surveillance des facteurs de risque : Les personnes à risque doivent surveiller régulièrement leur fonction thyroïdienne via des bilans de santé.
Supplémentation en iode : Dans les régions où la carence en iode est fréquente, l’ajout d’iode dans l’alimentation est essentiel pour le bon fonctionnement de la thyroïde

Quand contacter le médecin ?

Il est conseillé de consulter un médecin si vous présentez des symptômes tels que :

  • Fatigue persistante, malgré un repos suffisant.
  • Prise de poids inexpliquée.
  • Intolérance au froid.

Un suivi médical est également nécessaire pour les personnes sous traitement afin de s’assurer que le dosage de lévothyroxine est adapté.

La prise en charge à l’Hôpital de La Tour

L’Hôpital de La Tour propose une approche globale et personnalisée pour les troubles de la thyroïde, notamment l’hypothyroïdie. Dans la grande majorité des cas, le diagnostic est posé par le médecin traitant, grâce à un examen clinique et des analyses biologiques. En cas de besoin, celui-ci peut orienter son patient vers un endocrinologue ou un autre spécialiste pour des investigations complémentaires ou un suivi spécifique.

Pour les patients déjà pris en charge à l’Hôpital de La Tour ou n’ayant pas de médecin traitant attitré, le Centre de médecine générale propose un accès à une équipe de médecins internistes généralistes. Ce centre facilite la coordination des soins au sein de l’Hôpital, en lien étroit avec les autres spécialistes, dans un esprit de continuité et de réactivité.

FAQ sur l’hypothyroïdie

1. Qu’est-ce que l’hypothyroïdie ?
L’hypothyroïdie est une maladie où la thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones pour réguler correctement le métabolisme.

2. Quels sont les principaux symptômes de l’hypothyroïdie ?
Les symptômes incluent fatigue, prise de poids, intolérance au froid et dépression.

3. Quelles sont les causes de l’hypothyroïdie ?
Les causes principales sont la thyroïdite de Hashimoto, la chirurgie de la thyroïde et les radiations.

4. Comment est-elle diagnostiquée ?
Elle est diagnostiquée par un test sanguin mesurant les niveaux de TSH et de T4.

5. L’hypothyroïdie est-elle curable ?
Non, mais elle peut être efficacement traitée avec une thérapie de remplacement hormonal.

Le saviez-vous ?

La thyroïdite de Hashimoto est la cause la plus courante d’hypothyroïdie dans les pays développés. Cette maladie auto-immune peut être héréditaire et nécessite un suivi à vie.