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21.01.22

Pratiquer un sport adéquat pour prévenir l’arthrose

Sport
L’activité physique constitue un facteur de prévention de l’arthrose cervicale, du genou ou de la hanche. On conseille en particulier le vélo : c’est un sport qui permet de maintenir un roulement et lubrification articulaire sans impact, et de maintenir la musculature.

Le mot arthrose désigne une dégénérescence articulaire. Cela signifie que le risque d’en souffrir augmente avec les années, en raison de l’usure du cartilage, le tissu conjonctif qui garantit le jeu et la mobilité des articulations. Un certain degré d’arthrose accompagne donc naturellement le vieillissement. La vitesse d’apparition et les symptômes sont variables. Par exemple, le risque d’avoir une arthrose de genou symptomatique au cours d’une vie est de 44,7%. 

 

Pour autant, souffrir de l’arthrose n’est pas une fatalité. En effet, l’activité physique permet de renforcer le système musculo-tendineux tout en entretenant notre souplesse et notre proprioception, c’est-à-dire notre conscience de la position de notre corps dans l’espace. Le sport représente donc un moyen de prévenir les douleurs liées à l’arthrose et ses symptômes tels que perte fonctionnelle de diminution de l’autonomie. À condition toutefois que l’activité physique soit pratiquée de façon régulière, à une intensité modérée.

 

Les activités physiques qui n’impliquent pas de fréquents impacts et de violentes torsions du corps, comme la marche, le cyclisme, la natation, l’aquagym, le yoga, le taï-chi-chuan, sont particulièrement recommandées. Non seulement elles contribuent à soulager les symptômes, mais elles pourraient limiter le risque de développer une arthrose cervicale, du genou ou de la hanche. Des études montrent, par exemple, que les coureurs récréatifs présentent moins de risque d’arthrose que les compétiteurs ou les personnes sédentaires. Autrement dit, l’activité physique est conseillée même aux personnes chez qui une arthrose a déjà été diagnostiquée ; la seule contre-indication ou limite est l’apparition de douleurs.

 

L’intérêt de bouger pour combattre l’arthrose est donc admis, même si les effets en fonction de l’intensité, de la durée et de la fréquence de la discipline pratiquée sont peu documentés. Ces effets sont vraisemblablement liés aux charges imposées à l’articulation lésée et à la localisation de l’arthrose.  En l’absence d’arthrose, la répétition de contraintes sur les articulations peut altérer passagèrement les capacités mécaniques du cartilage, mais ne provoquerait pas de dégénérescence de l’articulation.  Autrement dit, une articulation saine est susceptible de s’adapter à une sollicitation. En revanche, la présence d’une lésion ligamentaire implique le risque de développer une arthrose. En particulier, les disciplines qui soumettent notre corps à des impacts répétés et/ou à de brusques changements de direction sont susceptibles de mettre à mal nos articulations – surtout si elles sont déjà lésées –, tout en augmentant le risque de blessure. C’est le cas des sports de raquette, du football, du handball, du rugby et du basket-ball, notamment. D’une manière générale, les sports générateurs d’arthrose impliquent des chocs, des accélérations soudaines, de multiples changements d’appuis et des mouvements en torsion. Le risque de développer une arthrose au niveau des genoux ou des hanches augmente avec les années et le niveau de pratique, les athlètes professionnels étant clairement les plus exposés. En cas d’arthrose, la poursuite de ces disciplines n’est médicalement cautionnée que dans la mesure où elles ne provoquent pas de douleurs. Sinon, le plus sage est de changer de sport. Il existe bien des genouillères adaptées pour stabiliser les articulations, mais le confort ainsi que le bénéfice sont limités en cas de douleurs.

 

En ce qui concerne la course à pied, il a été démontré que si le cartilage articulaire peut supporter ou tolérer des pics d’impacts importants, il tolère moins les impacts répétés à une vitesse élevée ou avec une charge importante.  Les études ne sont pas convergentes. Il faut savoir que la plupart ne sont pas ajustées pour les autres facteurs de risque d’arthrose (p. ex. prédisposition génétique, obésité ou syndrome métabolique, blessure préexistante). Certaines relèvent, comme facteurs prédictifs de l’arthrose liés à la course à pied, une vitesse moyenne de course ou d’entraînement élevée (estimée à > 15 km/h) ou une distance d’entraînement hebdomadaire importante (> 50 km/semaine), mais d’autres réfutent ces liens.  Au final, il s’agit de trouver un juste équilibre dans la pratique de la course à pied, pour que cette activité soit vraiment bénéfique à la santé sans impact négatif sur les articulations.

 

Nous vous rappelons que les spécialistes du centre de médecine du sport l’Hôpital de La Tour  ainsi que nos rhumatologues se tiennent à votre disposition si vous souhaitez être pris en charge pour cette pathologie. 

 

Si vous souhaitez en en savoir davantage sur les différentes formes d'arthrose, nous vous invitons à consulter les pages suivantes:

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